Miquel Barcelo, artiste peintre et sculpteur

Miquel Barcelo artiste peintre contemporain espagnol, catalan proche du mouvement néo-expressioniste. Bien que Miquel Barcelo se consacre essentiellement à la peinture et au dessin, il s’oriente également vers la sculpture et la céramique.

Biographie de Miquel Barcelo

Miquel Barcelo, nait le 8 janvier 1957 à Majorque aux Baléares, en 1973 diplômé de l’école des Arts décoratifs de Palma de Majorque,  il découvre l’art brut et l’art informel lors d’un voyage à Paris à travers les peintures de Jean Dubuffet, Antoni Tapies. En 1974 à la galerie d’Art Picarol de Palma de Majorque l’expose pour la première fois. Miquel Barcelo part en 1975 à Barcelone et entre à l’école des Beaux-arts et s’intéresse à cette époque aux travaux de Mark Rothko et Lucio Fontana.
De retour à Majorque en 1975, Miquel Barcelo participe à aux actions contre le gouvernement et co-fonde la revue Neon de Suro. Après une première exposition à Barcelone en 1977, Miquel Barcelo commence à intégrer des matières organiques dans ses toiles.
En 1979, lors de sa visite de l’exposition commémorative itinérante pour 50 ans du MoMA de New York à Madrid, Miquel Barcelo s’intérresse alors aux travaux de Pollock de Cy Twombly, de Ryman et de De Kooning pour réaliser de grandes toiles couvertes de peinture abondante selon la technique du dripping, et de matières organiques, exposées aux intempéries et subissant déformations et craquelures.

La reconnaissance internationale

En 1980, Miquel Barcelo  rencontre Joan Miró dans son atelier et part s’installer à Barcelone.
Cette époque marque un changement dans son travail, Barcelo revient à une peinture figurative.
En 1982 Miquel Barcelo expose dans la nouvelle galerie Axe Art Actuel à Toulouse, grâce au peintre Michel Batlle créateur de la revue Axe Sud. C’est lors de cette exposition qu’il fait la connaissance d’Yvon Lambert. Puis, à la Documenta VII, il rencontre le peintre contemporain Jean-Michel Basquiat.
À partir de cette date Barcelo est reconnu dans le nouveau courant de «jeunes sauvages».
Miquel Barcelo part vivre plusieurs mois à Naples en 1983. Cette même année, il expose pour la première fois chez Yvon Lambert à Paris où il rencontre le marchand d’art et collectionneur Bruno Bischofberger qui achète la plupart des œuvres exposées.
Depuis, Miquel Barcelo est parisien. Le Musée national d’art moderne de Paris achète Le Jugement de Salomon.
Par l’intermédiaire de son ami Basquiat, il rencontre Andy Warhol qui réalise son portrait.
En Italie il rend fréquemment visite au peintre et sculpteur Cy Twombly.
En juin 1984, Bruno Bischofberger, après une exposition de peintures à Zurich, devient son marchand exclusif. Barceló s’impose dès lors comme le chef de file des artistes contemporains espagnols.
En 1986 il s’installe à New York quelques temps dans Greenwich Village, il réalise sa première exposition individuelle chez Leo Castelli, l’un des plus importants galeristes d’art moderne et contemporain. Barcelo reçoit à trente ans le prestigieux Prix national des Arts plastiques d’Espagne.

L’année 1988 marque un tournant dans sa vie artistique. Il réalise un voyage initiatique en Afrique, au Mali en pays Dogon, au Burkina Faso et au Sénégal durant lequel il réalise de nombreux carnets de croquis et d’aquarelles (plus de 3000 feuillets, à raison de 30 à 50 par jour).
En 1989, Barcelo repart en Afrique durant cinq mois, en Côte d’Ivoire puis au Mali. A son retour, il collabore pour la première fois avec le monde du spectacle vivant (décors et costumes d’opéra : Tréteaux de maitre Pierre de Manuel de Falla.

L’installation en Afrique

Fin 1990, Miquel Barcelo prépare son voyage, débutant à Abidjan en Côte d’Ivoire, il rejoint ensuite par la route Ouagadougou au Burkina Faso, puis Ségou au Mali par les pistes. Puis Barcelo décide de construire une pirogue-atelier afin de remonter le fleuve Niger. Malgré les risques d’importantes rébellions au nord du pays, Miquel Barceló décide de continuer son périple et part avec trois maliens nomades et pêcheurs du fleuve. Il effectue la remontée du Niger sur 1 400 km en deux semaines tout en remplissant de très nombreux carnets de voyage.
En même temps, en Europe, Robert Calle organise une première rétrospective du peintre contemporain au Carré d’art à Nîmes en juillet 1991.
Au printemps 1992, Miquel Barcelo se marie avec Cécile Franken à Majorque. Il habite en alternance à Paris, à Majorque et au Mali.

La consécration comme peintre contemporain majeur

En 1993, Miquel Barcelo peint les portraits de ses amis proches. Il fait la visite des grottes d’Altamira près de Santander et se prend d’intérêt pour la peinture en relief. En 1994 il réalise de nombreux carnets africains et travaille à ses carnets à trous produits par les termites. A la fin de l’année, la galerie d’art de Whitechapel à Londres lui consacre une rétrospective.
En 1995, Miquel Barcelo représente son pays l’Espagne à la Biennale de Venise, il découvre cette année là en Afrique le travail de la céramique.
1996, deux expositions simultanées à Paris au Musée national d’art moderne et à la Galerie nationale du Jeu de Paume : Impressions d’Afrique. Miquel Barcelo part en Égypte travailler la céramique traditionnelle de Majorque.
En 1998, le Musée d’art contemporain de Barcelone organise alors sa plus importante exposition rétrospective de ses peintures, dessins, sculptures et céramiques.
Miquel Barcelo part durant l’été à Palerme en Sicile à l’occasion du Festival 1900 où la municipalité lui permet à nouveau d’investir artistiquement une église, Santa Eulalia dei catalani (au nom prédestiné pour un Majorquin), située dans le quartier populaire de la Vucciria et où il va travailler à de grandes aquarelles sur papier journal blanchi, à des dessins al fresco sur les aspérités et dommages des murs de l’église, et mettre en scène de très nombreuses terres cuites réalisées les mois précédents à Majorque.
En 1999, Miquel Barcelo expose à Madrid ses œuvres sur papier au Musée Reina Sofia.
L’artiste sculpteur prépare une importante exposition de céramiques au Musée des Arts décoratifs de Paris qui a lieu en 2000, et rassemble plus d’une centaine d’œuvres.

Miquel Barcelo – Elephant sur trompe (Sculpture à Avignon)

Au cours d’un séjour aux îles Canaries en 2001, Miquel Barcelo peint des tableaux plus vifs et colorés inspirés des fonds marins, des poissons, des vagues.
Il crée cette année-là l’une de ses sculptures les plus connues, Mobili un énorme crâne de singe sur roue en bronze. Il reçoit la commande d’État pour la décoration d’une chapelle de la Cathédrale de Palma de Majorque. Miquel Barcelo y consacre cinq années de travail. Durant cette période il dessine de superbes illustrations de La Divine Comédie de Dante. Il reçoit en octobre 2003 le Prix Prince des Asturies pour les Arts, une importante distinction espagnole internationale.
En 2006, il séjourne au Mali où il est professeur au Conservatoire des Arts et Métiers et il monte sur scène pour la première fois avec Josef Nadj pour un spectacle-performance Paso Doble présenté en juillet dans la cour d’honneur du Palais des Papes au Festival d’Avignon.
La fin de l’année 2006 est consacrée à la réalisation de vitraux. L’inauguration de la chapelle de la cathédrale de Palma de Majorque a lieu le 2 février 2007, en présence du roi Juan Carlos d’Espagne qui confie a Miquel Barcelo la décoration d’une salle de conférence du Palais des Nations à Genève. Le projet est réalisé entre 2007 et 2008.
En 2009, il représente son pays lors d’une rétrospective de ses œuvres au pavillon de l’Espagne de la Biennale de Venise.
Eté 2010, pour les dix ans de la création de la Collection Lambert, la ville d’Avignon a voulu organiser une grande exposition consacrée à l’oeuvre de Miquel Barcelo dans trois sites :
La Collection Lambert présente Mare Nostrum;  les peintures de grand format, souvent en relief, les œuvres sur papiers et quelques sculptures en céramique ou en plâtre. Paysages lointains, bestiaires fabuleux, étranges coquillages mis en page comme une nature morte, mélangeant des fruits exotiques grenades, courges… visages d’Africains, d’amis et surtout les rivages mystérieux, mers poissonneuses lavées sous les ciels orageux…
Le Palais des Papes expose Terra Nostra : le fameux éléphant posé en équilibre sur sa trompe, les céramiques et les plâtres. Miquel Barcelo a installé dans la Grande Chapelle ses sculptures contemporaines monumentales, les masques et les plaques de céramique.

 Le Petit Palais expose une trentaine peintures religieuses et de sculptures polychromes que Miquel Barcelo a demandé au musée de Palma de Majorque, elles illustrent le rayonnement qu’avait l’ile au temps de la splendeur d’Avignon.

Miquel Barcelo en Avignon, Terra-Mare

En savoir plus:

Collection Lambert en Avignon, Musée d’art contemporain, 5 rue Violette, 04 90 16 56 20
www.collectionlambert.com

Palais des Papes, place du Palais des Papes, 04 90 27 50 00, www.palais-des-papes.com

Musée du Petit Palais, Palais des Archevêques, place du Palais des Papes, 04 90 86 44 58

www.petit-palais.org